J'enregistre tous les instant clé de ma vie, ma mémoire est pire qu'un compte instagram ☓ Amy

L’enfance, c’est censé être la plus belle période de la vie non ? 

« N’hurle pas, tu vas réveiller Amy. » « C’est que ça qui t’inquiètes ? Que je réveilles la gosse ? Margaret, Amy doit savoir que tu es bonne à rien. » Je m’approche de la barrière des escaliers alors que je n’ai que cinq ans et me mets à pleurer « Vas t’en ! Vas t’en Kevin. Ne reviens jamais. » Il claque la porte et je me recule avant de retourner dans ma chambre en pleurant. Mon père venait de nous abandonner. Lorsque j’entendis ma mère monter les marches de l’escalier, je me suis levée et j’ai couru dans ma chambre avant de me cacher sous ma couverture. A partir de cet instant, je n’avais que ma mère dans ma vie, j’ai grandie avec elle. Elle est devenue mon amie, de mon jeune âge, je savais que je pouvais tout lui dire, qu’elle serait toujours trouver les mots justes.

Mon père était aux abonnés absents mais j’étais néanmoins heureuse, j’avais ma mère, la meilleure flic de Central City. C’est comme ça que je la voyais en tout cas. Mon enfance ne fut pas la plus belle période de ma vie mais sans ma mère, elle aurait été encore pire. C’est après le départ de mon père que nous avons quittés Manhattan pour s’installer à Central City pour de bon. C’est devenue la ville dans laquelle j’ai grandie, dans laquelle je me suis fait des amies et dans laquelle j’ai perdu ma meilleure amie. Mais cela arriva un peu plus tard. « Amy chérie, ne monte pas sur l’échelle, tu risquerais de tomber. » « Je monterais pas. » Ma mère tourne le dos et je grimpe sur l’échelle pour récupérer mon ballon qui était tombé sur le toit de la maison.

Mais alors que j’arrive en haut de l’échelle, un barreau casse et je tombe de toute ma hauteur sur le sol avant de me mettre à hurler de douleur. Ma mère arrive en courant et me prends dans ses bras avant d’appeler les pompiers. je pleurais tellement j’avais mal. Mais au fond de mon coeur, je ne pleurais pas que pour ça. Je pleurais pour son absence, je pleurais d’être seule au monde. Même si ma mère veillait sur moi, j’avais besoin de mon père aussi. « ça va piquer. » la docteur de l’Hôpital me pose une compresse sur l’arcade et je serre fortement la main de ma mère. « Tu es très courageuse pour une petite fille de ton âge Amy. » Je souris à la docteur. Une bonne heure plus tard, ma mère me ramène à la maison. J’avais deux côtes cassées et un pansement sur l’arcade mais j’étais en un seul morceau.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Douze ans. Douze ans que mon père ne faisait plus parti du paysage et au final, je ne le vivais pas plus mal. Je lui en voulais même fortement de nous avoir abandonné mais je me disais que j’avais de la chance d’avoir ma mère pour combler son absence. La petite fille de cinq ans avait bien grandie mais je gardais quelques séquelles de mon accident d’échelle comme le fait que j’avais toujours de légères douleurs au niveau des côtes. D’après le médecin, je ne risquais rien mais les douleurs étaient normales. « Amy, tu viens, on va au cinéma ? » « Ok ! Je prends de l’argent à ma mère et j’arrive ! » Je descends les marches deux à deux et cours vers le sac de ma mère avant de prendre un billet de dix dollars et quitte la maison avant de rejoindre Melinda devant le portail.

Melinda est ma meilleure amie. On se connaît depuis l’âge de sept ans et on ne s’est jamais quittées. C’est mes cinq doigts de la main, c’est ma meilleure amie, c’est mon tout. C’est la seule aussi à savoir que je suis amoureuse de Peter, le plus beau garçon du lycée. Mais ça, ce n’est qu’un détail. C’est ce soir-là que ma vie a dérapé. Nous sommes allées au cinéma et quand nous sommes revenues, Melinda a été abattue. Je ne savais pas d’où le tir venait mais elle s’est écroulée dans mes bras. En larmes, j’ai appelée ma mère et je me suis retrouvée entourée de flics et de médecins légaux. Mon coeur venait de se briser mais une chose était certaine, j’allais devenir flic, j’allais le devenir pour retrouver celui qui avait osé tuer ma meilleure amie. Désormais, elle ne vivais que dans ma mémoire et je jurais de ne jamais l’oublier.

La vie continue bien contre notre gré.

Après ce drame, la vie due continuer. Bien sûr, le lycée terminé, je n’eu jamais la chance d’être seule pour avouer mes sentiments à Peter Hamilton. Au final, je me retrouvais diplômée du lycée mais plus perdue que jamais. Pendant ses deux ans, je m’étais rapproché de Bastien, mon meilleur ami, gay et fier de l’être bien que beaucoup lui dise du mal. J’étais sans doute la seule à l’aimer tel qu’il est et c’est sans doute pour cela que nous sommes si proches.

Je fut heureuse lorsqu’il m’annonça qu’il voulait lui aussi faire partit de la police, nous allions être ensembles encore longtemps. C’est un peu comme mon frère, on forme un tout tous les deux. Je vous jure que notre duo risque de faire des étincelles.

Chaque souvenirs est une image a jamais gravée dans l’esprit d’autrui.

« Maman ! Dépêche toi ! Je veux avoir le temps de courir avant d’aller en cours et tu sais que j’aime pas courir trop vite. » « Dis donc ! J’arrive, deux minutes. » Ma mère enfile ses chaussures et on se rends au parc en courant. Mais alors que nous faisions notre footing et que je lui mettais d’ailleurs une sacré patée dans la tronche, je me rends rapidement compte que quelque chose cloche quand un gros boum se fait entendre.

« AMY COUCHE TOI ! » Je fais exactement ce que m’a dit ma mère avant de me rendre compte que quelque chose clochait; Et un an plus tard, j’ai encore du mal à me faire à l’idée que cette explosion m’a donnée des « pouvoirs ». Enfin, je ne sais pas si on peut appeler cela des pouvoirs, peut être plutôt des compétences très particulières. Je n’oublie rien. Rien du tout. Je garde tout, les bonnes comme les mauvaises choses. Je suis aussi capable de me balader dans mes souvenirs comme si j’étais dans une salle de cinéma et j’ai la possibilité d’y emmener ma mère et mon esprit ne peut être atteint par personne. Mon hypermnésie me permets de faire bouclier, c’est peut être l’une des rares choses bien.

Depuis l’explosion, je tente de vivre avec ça et me rends compte que pour mon futur métier, ça peut être très utile. Mes « pouvoirs » sont plus ou moins passifs mais très utiles. Je suis une future flic dotée d’une mémoire hors du commun pour le meilleur…comme pour le pire.